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Article Le Parisien 03/2005

« A CHAQUE FOIS qu’il y a des problèmes, l’association reprend de la vigueur. Après la champignonnière, il faut désormais se battre contre les projets d’extension de la carrière de pierre ou encore l’installation sauvage de nomades à côté de nos habitations. Même pour obtenir l’aménagement de trottoirs pour nos enfants devant nos pavillons ou encore la consolidation d’un mur qui s’effondre près de la champignonnière, on est obligés de faire le siège de la mairie. Excentrés loin du centre-ville, le sentiment d’abandon est réel. »

En sommeil depuis la fermeture de la champignonnière, source de mauvaises odeurs et de passages fréquents de camions, le comité de défense de l’environnement Chaussée-Carrières-Chaumont, trois quartiers situés au nord de Gouvieux, a repris vie depuis quelques semaines sous la houlette de son président, Thierry Péton, et son vice-président, Pascal Le Guilcher. Il faut dire que plusieurs dossiers inquiètent aujourd’hui les 44 familles, adhérents ou sympathisants, de cette association.

« La plupart des gens qui résident ici souhaitent pouvoir profiter d’un cadre de vie calme et champêtre, explique Thierry Péton. On se trouve tout de même dans un endroit magnifique entouré de sites classés ou historiques au beau milieu du parc naturel régional. Il est donc logique de réagir lorsque l’on se retrouve avec des nomades pendant plusieurs semaines, devant nos portes, comme ce fut le cas au mois de février. »

Demande de réunion avec le maire, manifestations devant la mairie, toutes les actions ont été bonnes pour se faire entendre. Aujourd’hui, l’association est inquiète : « Comme il n’existe pas de réunions de quartier ou de contacts avec la municipalité, on se doit d’anticiper sur les éventuels dossiers pouvant venir bouleverser notre quiétude, reprend Pascal Le Guilcher. C’est le cas avec le projet d’extension de la carrière REP. »

Pendant un temps, cette société, qui exploite déjà 45 hectares, souhaitait s’étendre sur 15 autres hectares. « Si le dossier venait à aboutir, l’exploitation serait à 250 m de nos portes. Et ils attaquent la pierre à la dynamite ! » Une récente rencontre avec le maire, Patrice Marchand, les responsables de la REP et les services de la Drire a, semble-t-il, permis de calmer les habitants : « Nous ne sommes pas contre une éventuelle extension synonyme d’emplois, reconnaît Thierry Péton. On veut juste une extension sur un terrain à l’opposé de nos maisons. Nous sommes décidés à nous battre devant la justice s’il le faut. »

Le Parisien (mercredi 09 mars 2005)